Lancer un centre équestre est une aventure passionnante, mais semée d’embûches. Une gestion imprudente peut rapidement transformer ce rêve en cauchemar financier. Voici cinq erreurs critiques à éviter pour assurer la pérennité de votre établissement.
1. Sous-estimer les coûts réels d’un centre équestre
La première erreur — et sans doute la plus fréquente — est une mauvaise évaluation des coûts. Nourriture, soins vétérinaires, maréchalerie, entretien des infrastructures, salaires du personnel, équipements, assurances : tout cela pèse lourd dans le budget. Beaucoup d’entrepreneurs négligent aussi l’usure naturelle des équipements et les dépenses liées à la saisonnalité. Il est impératif d’établir un budget prévisionnel détaillé, en incluant une marge de sécurité pour les imprévus. Sans cela, les premiers mois peuvent rapidement mettre en péril la trésorerie.
2. Oublier de faire une étude de marché approfondie
Créer un centre équestre sans connaître les besoins du territoire est un pari risqué. Est-ce une zone avec une forte densité de cavaliers ? Quelles disciplines équestres sont les plus demandées ? Y a-t-il déjà une offre similaire dans un rayon de 30 km ? Une étude de marché permet de calibrer son offre : pension, loisirs, sport, formation, équithérapie… L’erreur est de vouloir tout faire, ou au contraire de proposer une offre trop restreinte. Sans ce travail en amont, même un site idéalement situé peut rester vide.
3. Négliger le volet administratif et réglementaire
La gestion d’un centre équestre implique une rigueur administrative importante : déclarations à la MSA, respect des normes sanitaires, sécurité des installations, gestion RH, obligations comptables. Certains porteurs de projet, issus du monde équestre mais pas du monde entrepreneurial, se retrouvent rapidement dépassés. Une bonne gestion repose sur des outils adaptés (logiciels de gestion équestre, tableaux de bord, contrats types) et, souvent, sur l’accompagnement de professionnels (comptables, juristes, conseillers en création).
4. Miser uniquement sur la passion… et oublier la communication
Croire que l’amour des chevaux suffit est une illusion. Le succès d’un centre repose aussi sur la capacité à se faire connaître, à fidéliser la clientèle et à se différencier. Or, peu d’écuries exploitent leur potentiel numérique : site web mal entretenu, réseaux sociaux peu actifs, absence de stratégie de fidélisation ou d’événements. Une communication structurée, régulière et adaptée à la cible est un levier commercial indispensable.
5. Négliger le bien-être des chevaux et du personnel
Enfin, une erreur souvent sous-estimée est de ne pas prioriser le bien-être animal et humain. Un cheval mal nourri, mal logé ou stressé se traduit par des problèmes de santé et une mauvaise réputation. De même, un personnel épuisé ou mal formé provoque du turnover et une perte de qualité. Investir dans le confort des chevaux, l’organisation du travail et la formation continue du personnel est essentiel à long terme.




