Qu’est-ce qu’un ulcère gastrique

Les ulcères gastriques sont définis comme des perturbations plus ou moins profondes de la muqueuse gastrique, appelées érosions. Malheureusement, c’est un phénomène très courant chez les chevaux, en particulier les chevaux de course pendant l’entraînement. C’est une forte hausse de quantité d’acide gastrique, dont différents facteurs peuvent être à l’origine, qui privilégie l’apparition de ces lésions.

On pense maintenant que le stress est un contributeur majeur à cette condition. De plus, les ulcères d’estomac chez les chevaux sont très douloureux et peuvent provoquer des crises de coliques. les équidés âgés ou non et de race totalement diffèrent peuvent être touchés, mais les chevaux de sport et de course sont plus à risque.

Identifier les symptômes d’un ulcère gastrique

Les ulcères gastriques chez les chevaux peuvent présenter un certain nombre de symptômes non spécifiques. Cependant, ils varient d’un cheval à l’autre et n’indiquent pas nécessairement la gravité de la maladie.

En conséquence, les symptômes cliniques suivants peuvent être ressentis :


·       Appétit capricieux

·       Signes de coliques après les repas

·       Bruxisme : le bruit des grincements de dents, signe clinique très évocateur de maux de ventre

·       Bâillements répétés, surtout pendant les repas

·       Hypersalivation : augmentation du volume de salive

·       Mauvais état général : perte de poids, cheveux grêlés

·       Un comportement anormal

·       Crottins mous

·       Fatigue et intolérance à l’exercice

Ces symptômes peuvent être trouvés chez les chevaux adultes ainsi que chez les poulains.

Par conséquent, il est nécessaire de porter une attention particulière à l’évolution des symptômes cliniques chez les jeunes, car les ulcères peuvent être plus graves et parfois entraîner la mort en tant que complication d’une perforation gastrique.

Processus de formation d’un ulcère gastrique

L’estomac d’un cheval est composé de deux parties distinctes :

Parties non glandulaires ou squameuses : rose pâle à blanc

Partie glandulaire : rose foncé. Il porte ce nom car dans cette partie de l’estomac, des glandes produisent et sécrètent en permanence l’acide chlorhydrique nécessaire à la digestion des aliments.

Le margo-plicatus également clairement visible est la frontière entre ces deux parties. Les ulcères gastriques chez les chevaux sont principalement situés le long de cette ligne, mais ils peuvent apparaître n’importe où dans l’estomac.

Il s’agit d’acide chlorhydrique, qui est produit en grande quantité et a un effet corrosif sur la muqueuse gastrique.

Normalement, ce résultat d’acide est essuyé par la production de mucus (une substance protectrice) et de nourriture. Cela crée un certain équilibre qui empêche l’acide chlorhydrique d’être trop agressif et de provoquer des lésions érosives. Cet équilibre est maintenu par plusieurs mécanismes de régulation de la production d’acide chlorhydrique et de mucus.

Traitement contre les ulcères gastriques

L’objectif principal du traitement est de protéger la muqueuse gastrique du cheval tout en limitant la sécrétion d’acide gastrique

Ainsi, comme chez l’homme, l’oméprazole, un antiacide, est le médicament de choix dans le traitement des ulcères gastriques. Il s’introduit sous forme de pâte et se prend par voie orale une fois par jour. Son montant conséquent est un frein et un inconvénient majeur.

Votre vétérinaire peut vous prescrire d’autres antiacides de la famille des antihistaminiques, ainsi que des protecteurs de la muqueuse gastrique comme l’hydroxyde d’aluminium.

Les pansements digestifs peuvent réduire la douleur chez les chevaux, mais ils ne sont pas très utiles à long terme.

La gastroscopie de contrôle permet de suivre l’évolution des ulcères chez le cheval et d’adapter si possible le traitement pour éviter les récidives souvent rencontrées dans cette affection.

Avertir des ulcères gastriques

La gestion de l’alimentation et de son l’hygiène de vie est capitale pour esquiver les rechutes. Se fier uniquement au traitement médical, ne pas s’adapter à l’environnement du cheval, est voué à l’échec.

·       Il est donc indispensable de diviser la ration en plusieurs petits repas. En conséquence, l’estomac du cheval est toujours plein et les parties non glandulaires sont rarement exposées à l’acide gastrique. Par exemple, un filet à foin à petites mailles peut faire paître un cheval toute la journée.

·       De plus, le foin doit être donné avant les granulés pour induire la salivation et la production de mucus. La luzerne a un effet tampon très intéressant contre l’acidité. L’avoine entière doit être évitée.

·       La vie sur l’herbe est idéale, mais sinon, vous aurez besoin d’au moins une sortie quotidienne au paddock. Le confinement en box est contre-indiqué.

·       Il est important de ne pas soumettre le cheval à des situations stressantes trop répétées et à un entraînement trop intense. Il est recommandé de consommer du foin en petites quantités avant l’effort.

·       Une vermification régulière régulier est recommandée, surtout à la fin de l’automne, lorsque les punaises de l’estomac sont à leur apogée

·      Enfin, de l’oméprazole ou des protecteurs de la muqueuse peuvent également être administrés en prévention des récidives, par exemple avant et pendant une compétition ou lors d’un changement d’environnement.

Au quotidien, pour les chevaux sujets aux ulcères, un  complément alimentaire adapté peut éviter les récidives, à condition d’être associé à une bonne gestion de l’alimentation.